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Critique du livre : La colère des hérissons, de Jacques Cassabois

  La colère des hérissons est un roman salutaire :  parce qu’il parle d’écologie avec conviction mais aussi parce qu’il donne à ses jeunes héros une place singulière et finalement assez rare pour être signalée. Ces lycéens sont concernés par le monde dans lequel ils vivent, sont responsables, engagés et acteurs de leur vie, loin de ces images devenues autant de clichés où les jeunes se moquent de tout et ne s’intéressent à rien. Animés par la force de leurs convictions, ils se heurtent au monde des adultes qu’ils jugent parfois trop résignés, trop fatigués et lassés pour avoir envie de lutter contre ce qui leur semble décidé d’avance. Quant aux scènes d’amour entre Clémence et Louis, elles sont de véritables parenthèses enchantées comme si la force qu’ils puisaient en eux, dans leurs sentiments, devait les rendre invincibles. Poétiques, tendres et sensuels, souvent nimbés d’une atmosphère onirique, ces moments d’intimité plein de douceur et d’émerveillement sont d’une rare intensité e

Avis sur : Le carnaval des monstres Anne-Sophie Brasme

  Après Respire , Anne Sophie Brasme livre un second roman, capo qu’elle passe aisément. Roman dans la veine nostalgie-déprime qui semble gagner chaque année un peu plus de terrain dans l’édition, il se démarque par l’originalité du style et par ses personnages, dont l’auteur maîtrise totalement la finesse. Joachim, un photographe fasciné par la laideur, passe son temps à prendre des photos de tous les « monstres de la nature » qu’ils croisent et qui acceptent, par narcissisme ou désespoir de cause, d’être pris pour modèle. C’est par une petite annonce qu’il rencontre Marica, jeune employée de librairie qui présente une difformité au niveau de la bouche. Mais ce qui semble repousser au premier abord finit par devenir une obsession pour le pseudo-photographe. Le dualisme beauté | laideur, très présent dans l’œuvre de Nothomb est parfaitement saisi par Anne-Sophie Brasme. Les personnages, désespérés, perdus dans un monde qui ne leur laisse aucune place, parce qu’ils ne correspondent pas

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

  Nous sommes en 1889. Oscar Wilde s'apprête à écrire Le portrait de Dorian Gray. Sa vie est bouleversée lorsqu'il découvre l'un de ses amis assassiné. Avec la complicité d'Arthur Conan Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes et l'écrivain Robert Sherard, Wilde décide de mener son enquête. Si vous cherchez un bon polar qui vous donne le frisson, passez votre chemin. A l'instar de la série Mma Ramotszwe détective, l'intrigue est ici totalement secondaire. Si vous souhaitez passer un bon moment en compagnie d'un roman délicieusement british composé d'un humour unique et savoureux, que vous connaissiez ou pas les œuvres d'Oscar Wilde, cette lecture remplira à merveille son office. Gyles Brandreth connaît très bien son sujet. J'ai été transposée dans la vie du célèbre dandy victorien pour qui la constance est l'ultime refuge de ceux qui manquent d&#

Critique de : Un homme est mort de Kris & Étienne Davodeau

Au printemps 1950, une grève dure mobilise les milliers d’ouvriers des chantiers navals de Brest. Le 17 avril, la police tire sur les manifestants, en tue un et en blesse vingt autres. Le lendemain, la CGT engage un jeune cinéaste de 22 ans pour filmer la suite du mouvement. René Vautier (le futur auteur d’Avoir 20 ans dans les Aurès ), tourne à l’arraché, monte douze minutes d’images avec des moyens très rudimentaires, puis part les projeter de manière encore plus précaire, nuit après nuit, dans tous les coins de la ville et des alentours : après quatre-vingt-huit projections, la pellicule s’effrite en copeaux, et le film-témoignage disparaît à jamais. Centré sur cet épisode inédit (où un poème de Paul Eluard joue un rôle clé...), le récit évoque dans le même mouvement et avec une limpidité emballante ce que furent ces luttes sociales d’un autre siècle, la solidarité sans faille dans l’adversité, l’espoir partagé de changer le monde, et le poids décisif d’une cul

Avis sur le livre : Opération Typhon de Joshua Mowll

   Peut-être avez-vous déjà entendu parler du « zoridium », croisé le nom maléfique de Sheng-Fat ? Peut-être les « gyrolabes » vous disent-ils quelque chose ? Vous savez alors qu’il s’agit respectivement d’une substance hautement explosive, d’un impitoyable pirate de la mer de Chine et de quatre mystérieux appareils servant à mesurer la gravité.   Dans ce cas, vous allez vous précipiter sur le deuxième tome des aventures de Rebecca et Douglas McKenzie. Les autres, ceux qui découvrent tous ces noms, gagneraient aussi à embarquer à bord de l’ Expédient, en compagnie des deux jeunes héros à la recherche de leurs parents disparus. Nous sommes en 1920, à l’époque où la science n’avait guère de doutes, où la planète recelait encore de nombreux mystères. Joshua Mowll en fait revivre tous les charmes en un formidable récit d’aventures, dans la grande tradition de Jules Verne.  C’est minutieusement construit et documenté, enrichi de cartes piquées de rouille, de photos sépia

lecture de : Comment c’était, Souvenirs sur Samuel Beckett,

  Dans Comment c’était, la poétesse Anne Atik évite aussi bien l’exercice d’admiration que la camaraderie du quotidien. Ses souvenirs sur Samuel Beckett s’étendent sur plus de trente ans d’amitié et de rencontres régulières entre son mari, le peintre Avigdor Arikha, et l’écrivain. Discrète et affectueuse, elle évoque les soirées arrosées, les silences, les dîners prolongés où chacun récite un poème, où « Sam » parle de Goethe, de Yeats, de la Bible, de Dante ou de Jane Austen. Les échanges furent nombreux, et la narratrice retranscrit fidèlement ces moments qui ne sont jamais anodins. Son récit est à la fois spontané et mesuré, tendre et respectueux, car l’auteure n’est pas indiscrète, parle simplement de ce qu’elle a pu voir et entendre, transmettant au lecteur son émotion, tout au long de cette promenade délicate qui s’achève le 22 décembre 1989. Ce jour-là, sur la tombe de Beckett, une main anonyme pose un ticket de métro où il est écrit : « Godot viendra. » Annie Ern

Avis sur le livre : Design Ideas for Bathrooms, de Susan Hillstrom

  La rénovation d'une salle de bains est l'un des meilleurs moyens d'augmenter la valeur de revente d'une maison. Elle rend également l'utilisation de la salle de bains beaucoup plus agréable. Que la salle de bains existante soit petite ou grande, le livre  Design Ideas for Bathrooms, de Susan Hillstrom, propose des idées d'aménagement créatives pour tous les artisans rénovation de salle de bains à Foix ou  propriétaires. Travailler avec l'espace : Salles de bains principales, salles de bains familiales et demi-salles de bains Le chapitre d'introduction de Design Ideas aide les propriétaires à commencer à réfléchir à l'espace disponible et à imaginer de nouvelles possibilités. Le livre fait un excellent travail à cet égard en montrant des photographies de magnifiques salles de bains qui conviendraient à toutes sortes de goûts. Certaines sont minuscules, d'autres immenses, mais toutes sont accueillantes et réalisables. Baignoires et douches :