Critique du livre : La colère des hérissons, de Jacques Cassabois
La colère des hérissons est un roman salutaire : parce qu’il parle d’écologie avec conviction mais aussi parce qu’il donne à ses jeunes héros une place singulière et finalement assez rare pour être signalée. Ces lycéens sont concernés par le monde dans lequel ils vivent, sont responsables, engagés et acteurs de leur vie, loin de ces images devenues autant de clichés où les jeunes se moquent de tout et ne s’intéressent à rien. Animés par la force de leurs convictions, ils se heurtent au monde des adultes qu’ils jugent parfois trop résignés, trop fatigués et lassés pour avoir envie de lutter contre ce qui leur semble décidé d’avance. Quant aux scènes d’amour entre Clémence et Louis, elles sont de véritables parenthèses enchantées comme si la force qu’ils puisaient en eux, dans leurs sentiments, devait les rendre invincibles. Poétiques, tendres et sensuels, souvent nimbés d’une atmosphère onirique, ces moments d’intimité plein de douceur et d’émerveillement sont d’une rare intensité e